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Retour Programme du séminaire Village Martyr Oradour-sur Glane, France, 11-12 février 2022

2021 Régulier 2022 2023/24 2024 ​ Web séminaire "Ruines", S. Michonneau. ​ Colloque international "Écriture des ruines de guerre : écrire, figurer, recomposer 20e-21e siècles" P. Hyppolite, L. Campa. Université de Nanterre, ENSA Paris, Quai Malaquais. 14-16 octobre 2021. Nanterre, Paris. ​ Séminaire "Le bâtiment comme trace du crime" par A. Audeval, en partenariat avec Remembering Spaces of Internment (ReSI), hiver 2022. Aubervilliers, Campus Condorcet ​ Journée d'étude "Patrimoine militaire et Ruines" par P. Diest, D. Matis, E. Chiffre. Lille, printemps 2022. GIS patrimoine militaire, Université Catholique de Lille. ​ École thématique "Traces et représentations du passé" par C. Barbillon. Casa Velázquez, École du Louvre. Juin 2022 ​ Colloque international "Villes et villages martyrs", par A. Hertzog, Babeth Robert, P. Dogliani, Centre de Mémoire d'Oradour sur Glane. ​ Journée d'études "Être aux lieux - Psychogéographie des lieux ruinés". C. Barbier, N. Canova. ​ Journée d'études "Ruines de l'époque moderne et des guerres révolutionnaires et impériales - Quel est le rapport aux ruines des sociétés modernes ?", par A. Burkardt, É. d'Orgeix, G. Malandain, A. Coutelle. Montreuil-sur-mer. CRIHAM, Université de Limoges. ​ Colloque conclusif international "Les usages sociaux des ruines de guerre dans le monde", Mémorial de Caen, août 2024 ​ ​ Église de Becquigny. © Mathilde Greuet Rencontres scientifiques Recherche appliquée Expositions Groupes de recherche Base de données

Application Oradour-sur-Glane Application mobile géolocalisée de visite du village-martyr et de ses environs B. Robert, E. Danchin, C. Barbier, S. Michonneau, J. Grévy, A. Hertzog, A. Waels. CNRS, CMO, Dévocité Oradour-sur-Glane Église de Becquigny. © Mathilde Greuet Enquête sur les publics d'Oradour Questionnaire, livre blanc sur l'usage des outils numériques dans les sites mémoriaux. Environnement numérique d'Oradour B. Robert, C. Barbier, S. Michonneau, J. Grévy, A. Hertzog. CMO, Université de Poitiers Parcours sonore Topophonies des ruines C. Barbier, N. Canova, S. Hill Designer sonore Simon, IRCAM Rencontres scientifiques Recherche appliquée Expositions Groupes de recherche Base de données

Retour Web séminaire mensuel de Ruines Animé par Stéphane Michonneau et Aurélie Audeval Le dernier mercredi du mois de 10h à 12h Lien Zoom 2020-2021 2021-2022 2022-2023 2023-2024 28 Janvier 2022 Les ruines de la Seconde Guerre mondiale encore visibles à Amiens , Mathilde Greuet, doctorante, université de Lille 25 février 2022 Questions autour d'un château en ruines, Thury-Harcourt Françoise Passera, université de Caen. ​ 25 mars 2022 Le champ de bataille de Waterloo Gilles Malandain, professeur d'histoire contemporaine. UVSQ Séance en présentiel : Université Versailles Saint-Quentin (UVSQ). Bâtiment Vauban, salle 524 ​ 29 avril 2022 Le cimetière fantôme de Thessalonique, autour du remploi des pierres tombales dans la ville. Martin Barzilai, photo-journaliste, enseignant. ​ ​

Les objets rescapés du massacre d'Oradour Pay ​ A. Norcia, E. Danchin, C. Barbier, B. Robert Centre de Mémoire d'Oradour-sur-Glane. Oradour-sur-Glane ​​ ​ Juin 2022 Rencontres scientifiques Recherche appliquée Exposition Groupes de recherche Base de données Église de Becquigny. © Mathilde Greuet

Régulier Ruines Web séminaire S. Michonneau ANR Ruines Online Voir 2021 2022 2023 2024 Les usages sociaux des ruines de guerre dans le monde Pay Colloque conclusif international S. Michonneau, F. Rouquet, A.M. Granet, J. Grévy, B. Robert ANR Ruines, Mémorial de Caen Mémorial de Caen Automne 2024 Voir Villages martyrs Pay Colloque S. Michonneau, B. Robert, A. Hertzog, G. Malandain, F. Passera, A. Audeval, M. Greuet. P. Dogliani , A.-M. Granet, F. Rouquet, J. Grévy, ANR Ruines , Centre de la Mémoire Oradour-sur-Glane Printemps 2024 Voir Blockhaus d'Eperlecque. © Mathilde Greuet

Retour Web séminaire mensuel de Ruines Animé par Stéphane Michonneau Le dernier vendredi du mois de 10h30 à 12h30 Lien Zoom 2020-2021 2021-2022 2022-2023 2023-2024 28 septembre 2022 Dire, entendre, prendre en charge le souvenir traumatique. Une enquête à Oradour-sur-Glane . Marie Derrien IHRIS Université de Lille, Fanny Le Bonhomme CRIHAM Université de Poitiers. ​ 27 octobre 2022 Déterritorialisation - reterritorialisation autour de la Ligne Maginot en Lorraine. Denis Mathis, LOTERR université de Lorraine, Emmanuel Chiffre, LOTERR université de Lorraine. 24 février 2023 Cartographier les destructions de guerre : le programme UrbanMetaMapping. Frauke Michler, Bamberg Universität. ​ 28 avril 2023 Les objets d'Oradour : itinéraire d'une assiette. Cécile Barbier, Craft - Université de Genève. ​ 30 novembre 2022 Les ruines d’Oradour-sur-Glane, une trace pour le droit et pour l’histoire. Andrea Erkenbrecher, docteure en histoire contemporaine. ​ 27 janvier 2023 Les pèlerinages étatsuniens à Bois-Beleau au lendemain de la 1GM (en anglais). Heather Warfield, Concord University. ​ 31 mars 2023 Les ruines des guerre de Religion : destructions symboliques, usages et patrimonialisation. Antoine Coutelle, CRIHAM-Poitiers. ​ 30 juin 2023 Munitions non explosées et pollutions : le retour perpétuel de la Grande Guerre. Olivier Saint Hilaire, Iris - EHESS. ​

Ruines de guerre ? Il s’agit d’appréhender les ruines de guerres du point de vue de ses usages politiques et sociaux qui déterminent des représentations et des sensibilités : d’abord, la question du vécu quotidien des ruines a donné lieu à peu de travaux. Le « vivre parmi les ruines » mérite l’attention afin d’étudier les formes de résilience des sociétés meurtries mais aussi les usages multiples dont les vestiges font l’objet : abri, réserve et revente de matériaux, promenades, etc. L’appréhension des paysages de dévas-tation et leurs représentations peut alors construire le conflit en traumatisme collectif. Deuxièmement, la question des usages poli-tiques et de la reconstruction. La transforma-tion des ruines en monuments commémoratifs, en mémoriaux, est fréquente. Les ruines sont alors le lieu d’élaboration d’un discours écrit et imagé sur la guerre de la part des survivants mais aussi des autorités. Elles sont le lieu de transmission des souvenirs d’une génération à l’autre. Bon nombre de reconstructions mettent en scène les ruines de guerre ; elles peuvent aussi les effacer, pour rétablir le fil rompu de l’histoire avec les temps antérieurs à la destruction. Enfin, la troisième question concerne la patri-monialisation des ruines, largement motivée par le développement du tourisme de guerre. Les ruines sont alors les décors privilégiés de nouvel-les pratiques sociales très variées : reconstitu-tions historiques ou Living history , spectacles son et lumière, tournage de film d’époque, pèleri-nages. Ces vestiges s’imposent alors comme des ressources économiques de première importan-ce, offrant de nouvelles formes de réappropria-tion du passé par des générations n’ayant pas connu les guerres. Cette patrimonialisation peut donner naissance à des « paysages de guerre » de grande étendue : Oradour, plages du Débar-quement. Nous défendons le pari d’un temps long, du XVIe siècle à nos jours, afin de saisir les origines et les évolutions lentes des usages so-ciaux des ruines de guerre. En effet, la première modernité recèle les exemples remarquables de ruines de guerre conservées, églises ou temples saccagés lors des guerres de religion. Les XVIIe et les XVIIIe siècles sont riches en sièges de ville (Lille, Marseille, Strasbourg,…) et en guerres de campagne (Malplaquet) qui laissent derrière eux des ruines de guerre, comme pour les terres d’Empire pendant la guerre de trente ans. La fin du XVIIIe siècle voit l’émergence de la guerre « totale » qui engage – et expose – l’ensemble de la société, conduisant à la dilution du front de bataille dans les espaces bâtis de l’ « arrière ». Il en résulte que les vestiges de guerre sont diversement localisés selon les types de violences encourus : bombardements, massa-cres collectifs, scènes de bataille, etc. Sur le plan des représentations, les ruines occupent la place centrale qu’occupait jusqu’-alors la scène de bataille. La Première Guerre mondiale donne aux ruines de guerre une valeur iconique qui ne cesse de se renforcer avec la guerre d’Espagne (Guernica) et la Seconde Guerre mondiale (Oradour, Coventry, Varsovie, Berlin, etc.). Aujourd’hui, l’actualité syrienne ou libyenne nous montre combien les ruines sont devenues la métaphore même de la catastrophe guerrière. Ces bornes chronologiques n’empêcheront pas d’interroger ponctuellement des spécialistes des périodes antérieures. Ruines du chemin des dames. © Mathilde Greuet

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